Le terme de médecine douce désigne en Occident une grande variété de méthodes de traitement. Selon les pays, leurs traditions et leurs législations, elles peuvent être courantes (Danemark, Allemagne, Suisse, Angleterre…), tolérées (comme en France et certains pays de tradition latine) ou bien être interdites. Elles sont souvent préventives, et s’appuient sur la relation de confiance avec le patient, qui exprime une recherche personnelle et la quête d’un cadre de soin qui se situe hors des cadres de référence de la médecine moderne.
Certaines techniques sont utilisées par les médecins ou des auxiliaires médicaux, d’autres par divers praticiens paramédicaux (“praticiens de santé” en Allemagne et en Suisse, sous le contrôle de l’état), et d’autres encore par des pratiquants dont la qualité de la formation n’est pas soumise à un diplôme d’état et peut difficilement être évaluée, étant basées sur des hypothèses non validées experimentalement. Elles se développent en complément ou en alternative de la médecine classique.
On utilise aussi les termes de médecine douce, médecine complémentaire, médecine naturelle, médecine alternative, de médecine parallèle ou parfois de médecine holistique (puisque certaines prétendent traiter l’humain dans sa globalité).
– Parler de « médecine parallèle » semble signifier qu’il y aurait deux conceptions de la médecine impliquant deux systèmes de soins fonctionnant indépendamment l’un de l’autre, avec le même degré d’efficience et de scientificité : les patients auraient donc le choix entre deux thérapeutiques qu’ils peuvent envisager comme alternatives et concurrentes ou comme complémentaires l’une de l’autre.
– L’appellation « médecine douce » semble considérer agressives les pratiques de la médecine conventionnelle.
– Par « médecine alternative », on envisage ces pratiques de soins comme substitutives, donc susceptibles de remplacer une démarche thérapeutique classique et conventionnelle.
– Le terme « holistique » reproche à la médecine conventionnelle de s’attacher à traiter un organe ou une fonction précise et non le malade dans sa globalité. C’est sans doute le cas pour les spécialités médicales mais pas systématiquement pour la médecine en général.
– Le terme de « médecine complémentaire » privilégie plutôt l’idée d’associer des traitements impliquant peut-être des « philosophies thérapeutiques » différentes mais capables de coopérer dans l’intérêt du malade [1],[2].
En jouant de cette façon sur le vocabulaire, les tenants de ces traitements ont réussi à faire entrer dans la culture l’idée que ceux-ci présentaient une “alternative” aux traitements dont l’efficacité est prouvée par la recherche scientifique, là où les sceptiques préfèreront parler bien plutôt de médecines basées sur la science (angl.: science-based medecine)[3] et de pseudo-sciences afin d’éviter cet effet de rhétorique.
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